QUELQUES SEMAINES PLUS TARD
J'avais sous estimé l'impact de ce drame sur la durée. Le choc de la disparition brutale a laissé place à des souvenirs qui refont surface, je me souviens parfaitement de son rire comme s'il était à côté là. J'y pense au moins une fois par jour. Dans un premier temps, je me réfugiais derrière le principe que l'on ne peut pas empêcher quelqu'un de se suicider... or ce principe est faux, des personnes ayant fait des TS et qui ont été sauvées ne se resuicident pas systématiquement après. Croire que ma petite personne aurait pu l'empêcher de faire ce qu'il a fait serait prétentieux et illusoire. Mais il y a ce putain de coup de téléphone anonyme la veille du drame, coup de téléphone que j'ai loupé... pas de message sur le répondeur, numéro caché... forcément le doute persiste après coup. Heureusement, je pense à d'autres choses la plupart du temps notamment à mon fameux collègue de travail qui occupe toujours beaucoup mes pensées.