FLASHBACK
Je suis repassé volontairement devant le logement où résidait mon ex mari, il n'y habite plus depuis un moment maintenant, la dernière fois que j'y étais passé il avait encore les clés. Une autre page se tourne, des moments passés avec lui dans ce logement ne sont plus que souvenirs désormais, je n'y remettrais plus les pieds, je suis attaché aux lieux et aux moments de vie qui y sont associés. Je me revois arrivant chez lui, un soir, un début d'après-midi... je ne pensais pas aux lendemains ni au futur, je vivais l'instant présent. J'avais quelque chose de précieux, quelque chose qui me fait tant défaut actuellement, j'avais ma moitié. Je sais aujourd'hui que ça ne tenait qu'à moi, pour qu'il reste avec moi, je l'ai laissé partir parce que j'étais blasé, on avait fait le tour, je ne voulais plus faire d'efforts et je trouvais qu'il n'en faisait pas assez. Il comprit donc que notre relation n'aboutirait pas, ce qui le mit dans un état de spleen momentané puisqu'il sut rebondir rapidement en rencontrant son nouveau mari, et cette fois-ci c'est le bon en plus. Bref on peut dire que mon ex mari a de la chance, il n'en va pas de même pour moi, les astres ne sont pas avec moi, je crois que je paye quelque chose: le bon dieu me punit parce que tout petit je m'amusais à brûler les ailes de mouches vivantes. Je suis conscient que ma vie pourrait être pire. Fort heureusement des plaisirs simples donnent un peu de soleil dans ma life, et je me dis continuellement que demain ça sera peut-être mieux, mais bon quand je fais le bilan ça fait des lustres que j'attends mon Age d'Or, le plein bonheur il n'est pas là et il ne sera peut-être jamais là puisqu'au final je crois être un éternel insatisfait, il doit me manquer un gène, le gène "épanouissement"? Pourquoi cette phase de pseudo mélancolie, alors que j'étais dans ma phase de détestation de mon ex? Je ne sais pas, sans doute parce que dès fois tu te rends compte qu'il manque cruellement quelqu'un. Quand j'avais ma moitié c'était quand même plus rassurant et je faisais plus de trucs. Il y a donc ce côté "ah c'était bien quand j'étais avec lui" mais il y a aussi le côté "je ne l'aimais pas vraiment comme on doit aimer son mari, donc c'est franchement mieux que ce soit fini". J'oscille donc entre ces deux pensées diamétralement opposées, mais au fond de moi je sais que c'est mieux que je ne sois pas avec lui.